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Comment l’agriculture opère une transition vers l’agriculture de conservation ?

Agriculture de conservation

Dans le grand théâtre de l’agriculture, une nouvelle vedette monte sur scène : l’agriculture de conservation des sols (ACS). Les techniques agricoles de l’ACS ne datent pas d’hier, il s’agit donc en quelque sorte d’un « retour aux sources », mais avec un twist moderne.

Mais pourquoi ce changement de cap ? Pourquoi l’agriculture traditionnelle, avec ses gros tracteurs et ses champs à perte de vue, ne suffit plus ? Eh bien, c’est un peu comme quand on se rend compte que notre vieille voiture consomme trop et pollue à outrance. On cherche une alternative plus verte, plus économique.

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L’ACS, une pratique économique et écologique

L’ACS regroupe en ensemble de pratiques culturales comme le semis-direct ou l’implantation de couverts végétaux (consultez cette page pour en savoir plus). En limitant le travail du sol, en faisant la fine bouche sur les intrants et en diversifiant les espèces végétales. C’est un combo gagnant pour les exploitations qui veulent jouer dans la cour des grands sans pour autant sacrifier la planète.

En somme, l’ACS, c’est comme un bon vin, ça se bonifie avec le temps : plus on la pratique, plus le sol devient résilient et les rendements, économiquement parlant, sourient.

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En France, l’ACS est encore en cours de développement. Seulement 2 % des agriculteurs ont franchi le pas en 2022, mais c’est un début prometteur. Cependant, à l’échelle mondiale, plus de 100 millions d’hectares sont cultivés en agriculture de conservation (source : FAO).

La FAO a posé les bases de l’ACS en 2001, avec trois piliers :

  1. perturbation minimale du sol,
  2. couverture quasi-permanente du sol,
  3. diversification et un allongement de la rotation des cultures.

2022 : une année charnière pour l’agriculture

L’année 2022 a été un tournant. Entre les vagues de chaleur à faire fondre les bottes en caoutchouc et les sécheresses qui ont assoiffé la terre, l’agriculture doit se réinventer pour faire face aux aléas climatiques. Ajoutez à cela la guerre en Ukraine qui a fait flamber les prix de l’énergie et des céréales, et vous avez la recette parfaite pour une prise de conscience.

Les techniques agricoles de l’ACS permettent de réduire les passages au champ, donc de réduire sa dépendance aux prix exorbitants du carburant et de baisser la consommation d’intrants de synthèse grâce à des couverts végétaux qui fertilisent naturellement le sol.

Imaginez un champ qui travaille pour vous, qui garde l’eau et les nutriments, qui résiste aux caprices du climat. C’est ça, l’agriculture de conservation.

Un chemin semé d’embûches mais prometteur

Mais attention, l’ACS n’est pas une baguette magique. C’est un système qui demande de la réflexion, de l’adaptation. On ne passe pas du labour traditionnel au semis direct du jour au lendemain. C’est une approche agricole plus technique, parfois semé d’embûches, mais qui mène à une agriculture plus durable et plus rentable sur le long terme.

Pour aider les agriculteurs à réussir leur transition, des entreprises comme AgroLeague organisent des tours de plaine partout en France afin de donner des conseils aux exploitants et leur permettre d’échanger entre eux des conseils, des techniques et même du matériel.

En fin de compte, l’agriculture de conservation, c’est un peu comme un bon régime alimentaire : ça demande des efforts pour changer nos habitudes, mais une fois la transition réussie, la terre se sent mieux, la culture est plus résiliente et l’exploitation est plus rentable.

ACS vs agroécologie : cousins mais pas jumeaux

Si vous vous demandez si l’agriculture de conservation des sols et l’agroécologie sont deux frères jumeaux, la réponse est non. Ils partagent des valeurs, mais l’agroécologie, c’est un peu plus large. En résumé, l’agroécologie est l’art de produire en harmonie avec la biodiversité, en optimisant les interactions dans l’écosystème.

Différences et similitudes de l’Agriculture de Conservation des Sols (ACS) et des Techniques Culturales Simplifiées (TCS)

L’ACS et les TCS appartiennent toutes les deux à la grande famille de l’agroécologie, partageant un objectif commun : réduire l’impact de l’agriculture sur l’environnement. Si l’ACS est le pilier de la non-perturbation du sol, avec une couverture permanente et une diversité des cultures, les TCS sont sa version allégée.

En effet, les TCS se concentrent sur la réduction du travail du sol, sans pour autant l’éliminer complètement, et sans insister autant sur la couverture végétale ou la rotation des cultures. C’est un peu comme choisir entre un régime végétarien et un régime flexitarien : les deux visent à réduire la consommation de viande, mais à des degrés différents.

Cependant, les deux pratiques se rejoignent sur la réduction des intrants chimiques et la recherche d’une meilleure efficacité énergétique. Elles dansent sur la même musique : celle de la durabilité et de la préservation des ressources naturelles.

En somme, l’ACS pourrait être vue comme la grande sœur des TCS, un peu plus stricte sur les principes, mais toutes deux marchant résolument vers un avenir plus vert pour l’agriculture.