
Contempler son potager et voir comment ses plantes évoluent, est une fierté pour les passionnés et les amateurs du jardinage. Toutefois, ces derniers doivent fréquemment faire face à l’attaque de nombreuses bestioles. Parmi celles-ci, se trouvent les insectes nuisibles. Existant en plusieurs spécimens, les insectes nuisibles se nourrissent des plantes. C’est ainsi qu’ils peuvent causer une simple attaque ou entraîner la destruction totale d’un potager. Heureusement qu’il est possible de stopper leur action avant que cela ne soit trop tard. Pour cela, il est possible d’utiliser plusieurs méthodes pour les combattre. Si vous désirez savoir comment repérer et détruire les insectes parasites dans votre potage, continuez la lecture de cet article.
Plan de l'article
Les différents type d’insectes parasites
Dans l’environnement, de nombreux agents pathogènes, des insectes microscopiques et sous microscopiques peuvent causer des dommages aux plantes. Pour identifier avec certitude ces parasites, il convient de mener un bon diagnostic. Pour ce faire, il faut éviter de se focaliser uniquement sur les symptômes constatés. Dans votre analyse, vous devez prendre en compte des informations qui sont en relation avec la croissance de la plante. Il s’agit entre autres :
A lire aussi : Quand planter les pommes de terres ?
- Du type de culture pratiqué;
- Les conditions de croissance de la plante;
- Une éventuelle présence de l’agent pathogène responsable du problème;
- Les signes et les symptômes qui prouvent que la plante est attaquée ;
En posant également des bonnes questions à partir du constat fait sur les plantes infectées, cela servira à déterminer rapidement l’insecte qui en est la cause. Ainsi, vous pouvez vous poser les questions suivantes :
- Quelle partie de la plante a été infectée ?
- Quels sont les symptômes présentés par la plante ?
- À quand date les premiers symptômes ?
- Quelle est la vitesse de propagation des symptômes ?
- Sur quelle partie de la plante apparaissent les symptômes ?
Le plus souvent, les conditions environnementales sont aussi la cause d’apparition de certains insectes parasites des plantes. Ainsi, à partir des conditions environnementales, vous pouvez déterminer l’insecte qui est la cause d’infection d’une plante donnée. Les insectes parasites provoquent différents symptômes sur vos plantes. Lorsque vous connaissez le parasite et ses symptômes, il est facile de le combattre. Parmi de nombreux insectes et parasites qui minent vos potagers et vos jardins, nous avons :
Lire également : Comment fonctionne l'irrigation ?
- Les pucerons,
- Les aleurodes,
- Le vers gris,
- Les moucherons fongiques,
- Les coléoptères,
- Les cochenilles,
- Les acariens,
- Les thrips.
À partir des symptômes constatés sur les plantes, il est facile de détecter l’insecte qui en est le responsable. Ainsi, selon les types d’insectes, vous constaterez de nombreux symptômes d’infections sur vos plantes.
Les thrips
En la présence de thrips, vous constaterez la présence des minuscules taches noires d’excréments sur les feuilles et les taches blanches sur les feuilles et les pétales. En plus de cela, ils sucent la sève des plantes. Ce qui entraîne une déformation de la plante.
Les acariens
Les acariens sont des insectes difficiles à observer à l’œil nu. Toutefois, leur présence se détecte rapidement par leur fine toile. Ces nuisibles provoquent des stries, des tâches et colorent les feuilles. Le plus souvent, ils vont jusqu’à faire tomber les plantes qui ne sont pas résistantes.
Les pucerons
Avec une durée de vie très courte, qui le plus souvent ne va pas au-delà d’une semaine, l’efficacité des pucerons est due à leur grand nombre. En effet, les femelles ont une fréquence de ponte très élevée. Généralement, leurs œufs sont amassés sur les faces intérieures des feuilles. Ces derniers produisent une substance collante qui attire les fourmis sur les plantes.
Les aleurodes
En petit nombre, ces parasites sont souvent inoffensifs. Mais lors d’une grande attaque, ils jaunissent et sèchent les feuilles des plantes. Cela peut aller jusqu’à faire tomber la plante. En effet, le jaunissement des feuilles de plantes causé par eux est dû au fait qu’ils sucent la sève de ces derniers. Comme tous les ravageurs qui consomment la sève, les aleurodes produisent une substance sucrée qui attire les fourmis.
Les cochenilles
Ces insectes d’intérieurs et d’extérieurs provoquent un retard de croissance, causent le fleurissement et le jaunissement des plantes. Ils se reconnaissent facilement grâce à leur couverture cotonneuse et protectrice.
Les moucherons fongiques
Ce sont des petits insectes très gênants. Le plus souvent, ce sont leurs larves qui font le plus de mal aux plantes. En effet, elles se nourrissent des racines et des tiges des plantes. Toutefois, il faut noter que les adultes transmettent des maladies en les portants d’une plante à l’autre.
Le vers gris
Le vers gris est le stade larvaire d’un type de papillon. Ces parasites vivent sous les feuilles et d’autres débris végétaux. Très nuisibles, ils consomment tout ce qu’il rencontre sur son chemin. C’est ainsi qu’ils empêchent même les jeunes plantes de pousser en coupant leur tige.
Les coléoptères
Ces insectes se nourrissent des racines, des feuilles et des fleurs des plantes. C’est ainsi qu’ils transmettent le flétrissement bactérien aux plantes. De plus, en détruisant la fleur de la plante, ils empêchent ces derniers de produire les fruits. Ce qui contribue à la baisse du rendement de la plante affectée.
La lutte biologique contre les insectes parasites
La lutte biologique est une méthode qui consiste à utiliser des organismes dites auxiliaires pour combattre les ravageurs dans les serres ou les jardins. Le plus souvent, l’adoption de cette méthode vise à réguler la population des ravageurs qui détruisent les plantes. Les organismes utilisés dans la lutte biologique peuvent être des bactéries des champignons et des nématodes. Tous ces organismes ne sont pas des vecteurs de maladies pour les oiseaux, les êtres humains ou les animaux aquatiques. De ce fait, ils peuvent être utilisés sans aucune crainte. La lutte biologique est apparue comme une meilleure alternative à la lutte chimique. En effet, après de nombreuses années d’utilisation, la lutte chimique a montré ses limites et ses effets néfastes sur l’environnement et sur les êtres vivants. En effet, l’utilisation des pesticides non contrôlés peut être la cause de nombreuses maladies dont certaines formes les plus sévères du cancer. Ceci s’explique par le fait qu’une partie des pesticides pulvérisés sur les plantes est souvent absorbée par ces derniers et est transmise à l’homme au cours de la consommation. De même, les pesticides polluent l’environnement en s’infiltrant dans la nappe phréatique et dans les cours d’eau à travers le processus de lessivage. Outre ces faits, l’utilisation régulière de ces substances sur les nuisibles à emmener ces dernières à développer une résistance à leur égard. De ce fait, leur utilisation n’a plus aucun impact sur eux. Ceci s’explique par le fait qu’à force d’être en contact avec ces substances, ils ont fini par développer des défenses biologiques contre elles. Au vu de toutes ces actions néfastes des pesticides, la lutte biologique est perçue comme la meilleure alternative pour venir à bout des insectes ravageurs. En effet, elle n’est pas néfaste pour l’environnement et ne connaît aucune limite. Cette méthode est bien contrôlable par l’homme. Ainsi, il lui revient de la régulariser à sa guise. Pour mettre sur pied la méthode de la lutte biologique, deux alternatives s’offrent à vous :
- Soit, vous intégrez une population d’organisme auxiliaire dans un milieu où sévissent les insectes ravageurs ;
- Où vous créez des conditions favorables pour le développement de ces derniers dans ce milieu.
Pour créer des conditions favorables, il suffit de planter certaines espèces végétales aux alentours ou à l’intérieur même de votre jardin ou potager. Par exemple, il a été prouvé que les haies abritent une population multiple d’insectes prédateurs des nuisibles. De ce fait, vous pouvez rechercher cette espèce pour la planter dans votre jardin. Il est important de mentionner qu’il existe plusieurs méthodes de lutte biologique. Ainsi, vous avez :
- L’utilisation des prédateurs pour combattre les nuisibles;
- L’utilisation des parasitoses;
- La lutte par utilisation des méthodes culturales;
- La lutte par utilisation d’insecticide botanique;
- L’utilisation de la résistance variétale ;
La lutte biologique par utilisation des prédateurs consiste à utiliser certains insectes qui se nourrissent des ravageurs pour les combattre. Pour plus de détails, nous développerons cette méthode un peu plus bas. Les parasitoses sont des êtres qui vivent aux dépens de leur hôte. Dans la lutte biologique, ce mode de vie est utilisé pour combattre certains types de ravageurs. En effet, dans une population de ravageurs, on peut introduire une parasitose, qui se nourrit soit des œufs du ravageur ou qui vit en lui. Le faisant, il consomme tout ce qui est mangé par le parasite. En procédant ainsi, il lui prive d’aliment. Ce qui finir par provoquer la mort de ce dernier. L’objectif de l’utilisation des méthodes culturales consiste à défavoriser les parasites. Pour ce faire, cette méthode met en application des techniques qui visent à désorienter le parasite par rapport à la variété de la plante qu’il a l’habitude de consommer. Parmi les techniques culturales les plus connues, nous avons :
- La rotation des cultures;
- La pratique de la biculture;
- L’association de plusieurs plantes sur un même espace;
- Le retardement de la saison des semis…;
Les insecticides botaniques sont faits à base des plantes qui ont des propriétés répulsives ou fonctionne comme des insecticides. Ainsi, leur utilisation permet de se débarrasser des ravageurs sans toutefois impacter de façon négative l’environnement. L’utilisation de la résistance variétale pour lutter contre les parasites des plantes consiste à utiliser les variétés de semences qui sont capables de produire de bons rendements en dépit de l’invasion des ravageurs. Par leur physiologie, leur morphologie et leur phénologie, ces types de variétés amoindrissent les dommages causés à la plante.
utiliser des insectes utiles
Comme nous l’avons évoqué dans la partie précédente, la lutte biologique consiste à utiliser des techniques autres que l’emploi des pesticides pour combattre les ravageurs des plantes. Parmi ces différentes techniques, nous avons l’emploi des insectes auxiliaires ou utiles. Tout comme les autres méthodes de lutte biologique, l’utilisation des insectes utiles comme méthode de lutte n’a aucun impact néfaste sur l’environnement. Cette méthode consiste à éliminer un ennemi donné par son prédateur naturel. Bien que la coccinelle reste l’insecte utile le plus connu, pour son action dévoreuse des pucerons, il existe également d’autres insectes efficaces pour combattre les nuisibles dans les jardins et les serres. Parmi celles-ci, l’autocide est l’une des formes de lutte les plus efficaces. En effet, elle consiste à utiliser les mâles stériles d’une espèce pour réduire la descendance des femelles et par effet domino, réduire la population de l’espèce combattue.Parmi les insectes utiles qui s’installent de façon naturelle dans le jardin, nous avons les coccinelles, les guêpes, les libellules. La coccinelle est particulièrement connue pour le fait qui se nourrit du plus grand nuisible du jardin qui est le puceron. Cet insecte prédateur peut à lui seul consommer en moyenne 50 pucerons par jour. Alors si vous ne l’avez pas encore dans votre potager, c’est le moment qu’il faut penser à l’y attirer. Si cela n’est pas possible, acheter les, afin de les introduire dans votre jardin. Pour attirer les coccinelles dans votre potager, vous pouvez planter aux alentours des plantes comme la tanaisie et l’achillée. La libellule est un omnivore des insectes parasites. Elle consomme presque toutes les espèces d’insectes parasites. Ainsi, que ce soient les mites, les cochenilles, les vers ou tout autre nuisible qu’il rencontre sur son chemin, il en fera un bon repas. Quant à la guêpe, en plus de son action pollinisatrice dans le potager, elle est également très dangereuse pour la plupart des parasites du potager et des serres. Il existe un fait très important qu’il faut souligner quant à ce qui concerne l’utilisation des insectes utiles. En effet, ils ne doivent pas être utilisés à tort et à travers. Ceci dit, leur population doit être contrôlée. Ainsi, pour introduire un insecte prédateur dans un milieu, il faut s’assurer qu’il y trouvera un nuisible comme proie. Tout compte fait, l’avantage d’utiliser les insectes utiles réside dans le fait qu’ils contribuent à réguler la population des ravageurs, sans toutefois les exterminer. Cela favorise l’équilibre de la biodiversité.